No me escribas. Estoy triste, desearía morirme. Los veranos sin ti son como noche sombría.
He cerrado los brazos, que abrazarte no pueden, invocar mi corazón, es invocar la tumba.
¡No me escribas!
No me escribas. Aprendamos únicamente a morir en nosotros. Pregunta sólo a Dios..., sólo a ti mismo, ¡cómo te amaba! Desde tu profunda ausencia, escuchar que me amas
es como oír el cielo sin poder alcanzarlo.
¡No me escribas!
No me escribas. Te temo y temo mis recuerdos; han guardado tu voz, que me llama a menudo. No muestres agua viva a quien beberla no puede. Una caligrafía amada es un retrato vivo.
¡No me escribas!
No me escribas dulces mensajes: no me atrevo a leerlos: parece que tu voz, en mi corazón, los vierte;
los veo brillar a través de tu sonrisa;
como si un beso, en mi corazón, los estampara.
¡No me escribas!
De Poésies, 1822
LES SÉPARÉS
N’écris pas. Je suis triste, et je voudrais m’éteindre. Les beaux étés sans toi, c’est la nuit sans flambeau. J’ai refermé mes bras qui ne peuvent t’atteindre,
Et frapper à mon cœur, c’est frapper au tombeau. N’écris pas !
N’écris pas. N’apprenons qu’à mourir à nous-mêmes. Ne demande qu’à Dieu... qu’à toi, si te j’aimais !
Au fond de ton absence écouter que tu m’aimes, C’est entendre le ciel sans y monter jamais.
N’écris pas !
N’écris pas. Je te crains ; j’ai peur de ma mémoire ; Elle a gardé ta voix qui m’appelle souvent.
Ne montre pas l’eau vive à qui ne peut la boire. Une chère écriture est un portrait vivant.
N’écris pas !
N’écris pas ces doux mots que je n’ose plus lire : Il semble que ta voix les répand sur mon cœur ; Que je les vois brûler à travers ton sourire ;
Il semble qu’un baiser les empreint sur mon cœur. N’écris pas !
De Poésies, 1822
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